- meriem amellal-lalmas: c'est l'heure du journal de l'afrique. soyez les bienvenus. la crise entre paris et alger. nouvelle déclaration du ministre français de l'intérieur,

il dit assumer la mise en place d'une "riposte graduée" à l'encontre de l'algérie. jusqu'où va aller cette crise diplomatique entre les deux pays? décryptage de mélanie matarese, basée à alger, journaliste ce nouveau rapport publié par des militants anti-corruption en rdc. il dénonce l'appropriation de richesse par le gouvernement. un rapport qui fait grincer des dents, alors que les autorités de l'etat, notamment pour mieux équiper l'armée. deux congrès pour un seul parti en guinée. l'ufdg, principal parti d'opposition, est scindé en deux. du parti, actuel ministre porte-parole du gouvernement de transition. la justice a toutefois tranché. aucun des deux congrès ne pourra se tenir.

nous serons à conakry dans ce journal. a chaque jour sa déclaration qui amplifie la crise entre paris et alger. ce lundi, dans un entretien accordé au "figaro", le ministre français de l'intérieur, bruno retailleau, a déclaré assumer "une riposte graduée" à l'encontre de l'algérie. une déclaration au lendemain de l'expulsion de l'épouse de l'ambassadeur d'algérie au mali. elle était en escale à paris. pour en parler, notre invitée ce soir mélanie matarese, journaliste et auteure du livre "comment la france a (encore) perdu - mélanie matarese: au cours des derniers mois, le discours a beaucoup évolué. il y a quelque temps, l'agence de presse officielle parlait de la france de macron. mais depuis quelque temps, son curseur s'est déplacé sur bruno retailleau. le ministre est d'ailleurs la cible de tous les médias, qui soulignent

les efforts et la politique de la france. il y a quelques jours, le ministre des affaires étrangères a rappelé que toutes mesures qui iraient à l'encontre des intérêts de l'algérie feraient aussitôt l'objet on l'a vu il y a 2 jours: la femme de l'ambassadeur d'algérie au mali s'est présentée à roissy et a été refoulée. tout de suite, les affaires étrangères - meriem amellal-lalmas: vous vivez en algérie depuis 20 ans. qu'est-ce qui fait que cette crise est sans précédent? - mélanie matarese: je dirais qu'il y a une double perspective. n'est pas si éloignée de la crise que connaît la france

avec ses anciennes colonies. la perte d'influence dure depuis quelques années. aujourd'hui, elle atteint un paroxysme. la france exaspère. qui ne veut pas se voir mourir, tout cela exaspère. mais il faut aussi regarder les choses d'un point de vue micro. en reconnaissant la marocanité du sahara occidental, a provoqué une rupture au moment même où la france - meriem amellal-lalmas: en rdc, la promesse des autorités de réduire le train de vie des institutions pour financer les équipement de l'armée se fait attendre. un nouveau rapport publié par des militants anti-corruption importante des richesses du pays.

les précisions à kinshasa d'aurélie bazzara-kibangula. - aurélie bazzara-kibangula: les dépenses publiques sont mal maîtrisées. et surtout, elles sont inégalitaires. c'est ce que dénonce le rapport de la campagne le congo n'est contre la corruption. on y apprend qu'un député congolais continue de toucher environ 21 000 dollars par mois, alors que le salaire d'un enseignant ou d'un militaire est d'environ 100 dollars par mois. pour le fonctionnement des institutions politiques, comme la présidence et les ministères. pour les militants anti-corruption, il y a urgence à rééquilibrer les dépenses publiques, d'autant que la rdc est l'un des pays les plus pauvres du monde. selon la banque mondiale. dans le pays, la réduction du train de vie des institutions est pourtant l'une des promesses récurrentes. le président tshisekedi l'a encore annoncé le 29 janvier lors de son discours à la nation au lendemain de l'entrée du m23

et des troupes rwandaises à goma. a-t-il dit, "en guise d'effort de guerre". en attendant, le gouvernement affirmait ce week-end avoir fait un don d'environ 400 000 dollars à l'armée congolaise. - meriem amellal-lalmas: on vous parle du cas des soldats déserteurs en rdc. 300 d'entre eux ont comparu devant la justice militaire congolaise. ils devaient également répondre d'exactions sur des civils. au total, 55 d'entre eux ont été condamnés à la peine de mort. seuls 6 ont été acquittés. comparaissent devant un tribunal militaire. d'avoir fui les combats et pour certains, d'avoir commis des exactions contre les populations civiles. face aux officiers qui déciderons de leur sort, ils sont nombreux à clamer leur innocence.

en les cherchant, nous sommes arrivés à kimbulu. c'est là que nous avons été interpellés. - fin janvier, la prise éclair de goma avait mis en lumière de nombreux dysfonctionnements au sein de l'armée congolaise. était tombée en quelques jours, et les fardc, rapidement mises en déroute par des insurgents mieux équipés et formés par l'armée rwandaise. - l'ennemi, appuyé par le rwanda, a brouillé les systèmes ce qui a fait que beaucoup ont perdu des commandants. - en plus du manque de moyens et des problèmes de corruption, ayant intégré, au fils des ans, plusieurs groupes armés repentis en son sein. et malgré les annonces du président tshisekedi,

de nombreux civils disent aujourd'hui nous devrions être fiers de notre armée, mais là, nous perdons espoir. - parmi les 300 soldats ayant comparu devant le tribunal militaire, seuls 6 ont pour l'instant condamnés à mort. - meriem amellal-lalmas: le général brice oligui nguema, homme fort du gabon depuis le coup d'etat de 2023 contre la dynastie bongo, s'est déclaré "candidat à l'élection présidentielle une vingtaine de prétendants ont déjà retiré leur dossier

- brice oligui nguema: après mûre réflexion et en réponse j'ai décidé d'être candidat à l'élection présidentielle du 12 avril 2025! - meriem amellal-lalmas: on en vient à cette crise au sein son leader historique est défié par ousmane gaoual diallo, actuel ministre porte-parole du gouvernement de transition. il est à l'origine d'un nouveau courant au sein du parti. a ordonné l'annulation des deux. - malick diakité: dans une déclaration, le parti

accuse le régime militaire "d'instrumentaliser la justice vendredi, le tribunal de première instance a ordonné aux 2 candidats de suspendre tout congrès. ces deux camps qui s'affrontent avaient annoncé la tenue de 2 congrès pour le même parti. qu'est-ce que ça a de politique? c'est purement juridique et c'est prévu par la loi, par l'article 140 du code de procédure civile.

- le camp cellou dallein diallo mobilise son camp à se mobiliser pour faire barrage. - meriem amellal-lalmas: en tunisie, le procès de plusieurs opposants s'ouvre ce mardi dans un contexte tendu. un procès sur l'affaire de complot présumé contre la sûreté de l'etat. dont 7 figures politiques, emprisonnées depuis 2 ans. en marge de ce procès s'est tenue une conférence de presse à paris - ils étaient une quarantaine à se réunir ici, à la ldh à paris, afin de dénoncer une instrumentalisation de la justice par le pouvoir exécutif tunisien pour réprimer l'opposition politique et la société civile. de premier plan qui ont quitté la tunisie pour la plupart sont poursuivies pour complot contre la sûreté de l'etat.

le pouvoir en place. une procédure considérée comme arbitraire par les défenseurs des droits humains qui affirment qu'il n'y a pas de preuves solides. leur procès se tiendra en visioconférence. pour contrer les menaces à la sécurité nationale. les avocats des accusés défendent le droit à un procès équitable. c'était un moment, à la veille de son premier jour, d'alerter l'opinion publique internationale - nous attendons que la vérité soit couverte, soit connue par l'opinion nationale en tunisie, et par l'opinion internationale, - le conseil des droits de l'homme des nations unies a d'ores et déjà

appelé à la libération des détenus en tunisie. du côté du gouvernement tunisien, les autorités assurent que le procès aura lieu et sera basé sur les preuves solides. - meriem amellal-lalmas: merci d'avoir suivi ce journal.