tv [untitled] March 4, 2025 1:00pm-1:31pm CET
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... - elisabeth allain: bonjour et bienvenue. place à l'info du jour. le caire accueille aujourd'hui un sommet arabe à enjeu. les pays arabes, alliés de la cause palestinienne, doivent élaborer une alternative au projet de donald trump sur gaza. un projet alternatif porté par l'egypte prévoirait de mettre le hamas de côté, et d'installer une autorité temporaire contrôlée par les etats arabes et occidentaux.
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on y reviendra avec notre invitée. au sommaire de cette émission: un club france 24 100% ukraine aujourd'hui. les européens sont a la manoeuvre après la décision de washington de suspendre temporairement son aide à kiev. les européens, qui se réuniront jeudi, doivent définir les contours d'un plan pour réarmer l'europe. la question du partage de la dissuasion nucléaire est toujours à l'ordre du jour. elle s'est éteinte il y a environ 80 ans. anne frank, dont la date du décès a été approximativement fixée à mars 1945, suscite toujours autant d'intérêt. la jeune fille est à l'honneur d'une exposition à new york. derrière l'image reviendra sur cette histoire qui continue de relayer l'horreur de l'holocauste. on en parlera à 14h15. trouver à tout prix une alternative au plan de donald trump pour gaza,
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c'est tout l'enjeu de cette réunion qui s'ouvre aujourd'hui au caire. les dirigeants arabes vont tenter de définir un projet alternatif à celui du chef de la maison-blanche, qui prévoit un contrôle américain du territoire et l'expulsion de sa population. un plan égyptien dont les grands axes viennent de fuiter ce matin, proposerait une mise à l'écart du mouvement islamiste palestinien pour amorcer la reconstruction de l'enclave palestinienne. en fait, les israéliens, qui ont ont suspendu la livraison d'aide humanitaire, expriment leurs conditions. le rendez-vous intervient en pleine impasse d'un accord de trêve. l'issue viendra-t-elle d'un des pays arabes? l'egypte, médiatrice historique dans le dossier du proche-orient, a-t-elle les moyens de faire avancer la situation? le gouvernement israélien ne serait-il pas un frein? on va en parler avec agnès levallois, vice-présidente de l'institut de recherche et d'études méditerranée
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moyen-orient, auteur du "livre noir de gaza" aux éditions du seuil. concernant la tenue de ce sommet, il intervient alors que les palestiniens n'ont eu de cesse d'appeler le monde arabe à leur venir en aide. la solution peut-elle vraiment venir de là? - agnès levallois: je ne sais pas. en tout cas, on voit cette mobilisation des pays arabes qui est importante. ils ont pris donald trump au mot lorsque celui-ci, face à la levée de boucliers quand il a présenté son plan pour gaza, avait dit: "moi, au moins, j'ai l'avantage de présenter quelque chose. quiconque a une idée, présentez-la!" il y avait donc une possibilité de pouvoir travailler et réfléchir... la proposition de donald trump est inacceptable pour les pays arabes, en particulier pour deux d'entre eux, l'egypte
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et la jordanie. si ce plan était exécuté, ça mettrait en danger les pouvoirs tant au caire qu'à amman, et il y aurait un risque encore plus grand avec la jordanie. le risque serait que le roi tombe. la majorité de la population de jordanie est d'origine palestinienne. si vous ajoutez le départ ou l'arrivée forcée d'un ou deux millions de palestiniens, évidemment que le royaume tombe. ca a suscité un sursaut des pays arabes, en particulier des pays du golfe. si un tel événement peut se produire, ça les renvoie au fait que ça pourrait les toucher également. il y a la nécessité, face à cela, de réagir et de tenter de proposer une alternative à ce plan inacceptable. - elisabeth allain: on voit les images en direct, derrière vous, des arrivées à ce sommet au caire qui débutera dans moins de deux heures.
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le monde arabe, les pays arabes, le peuple, les citoyens, sont des soutiens indéfectibles de la cause palestinienne. les politiques aussi, mais ça s'arrête aux discours. bien souvent, on n'agit pas... - agnès levallois: il faut préciser une chose. autant les sociétés et les populations du monde arabe soutiennent la cause palestinienne, autant les responsables politiques n'ont jamais fait preuve d'un grand enthousiasme à soutenir cette cause. elle a souvent fait très peur à ces pays arabes. ce mouvement se voulait progressiste, non religieux, si on reprend à l'origine le mouvement palestinien, et il y avait une ouverture politique, une certaine vie démocratique, au sein du mouvement palestinien qui faisait peur à certains régimes autoritaires. - elisabeth allain: le retour de donald trump pourrait changer
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tout ça? on voit la convocation de ce sommet, assez rapidement... - agnès levallois: tout est relatif! - elisabeth allain: quand je dis "rapidement", c'est qu'entre le moment où donald trump est revenu à la maison-blanche et qu'il a dévoilé son plan pour gaza, et ce sommet, il s'est passé peu de temps. - agnès levallois: certes. il y a une vraie considération des pays arabes, qui se rendent compte qu'ils ne peuvent pas rester muets face au plan de trump, qui propose tout simplement de vider la bande de gaza de sa population. c'est un élément inacceptable et qui va à l'encontre de toutes les règles du droit international. face à la brutalité de cette proposition, les pays arabes n'ont pas eu d'autre choix que de réagir. d'une certaine manière, je vais dire quelque chose qui peut être choquant, mais cette brutalité de trump a contraint les pays
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arabes à réagir. s'il avait fait une proposition moins radicale, peut-être qu'il n'y aurait pas eu ce sursaut des pays arabes. - elisabeth allain: ne peut-on pas imaginer que ce soit une stratégie des américains? on dit parfois qu'il met le curseur très haut pour obtenir moins, mais il obtient quelque chose... - agnès levallois: il met le curseur très haut pour obtenir... mais ce n'est pas pour le bien des palestiniens, dont il n'a que faire, mais pour montrer que c'est lui qui va faire la paix au proche-orient. il n'a pas arrêté de dire qu'il réglerait la guerre en ukraine en 24 heures. il est dans cette logique de provoquer le plus loin possible pour obtenir, et se dire: "c'est moi, le faiseur de paix de la région." mais la stratégie qu'il adopte aujourd'hui va à l'encontre de ce projet. sa radicalité ne peut que pousser les produits les pays
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arabes, qui auraient pu s'accommoder d'une situation favorable aux palestiniens, mais qui leur aurait permis de sauver la face. ils auraient pu l'accepter. - elisabeth allain: des images ont choqué le monde, de donald trump. on va les revoir à l'instant. des images générées par l'ia. c'est une séquence du plan de donald trump mis en image par l'ia. il a retweeté tout ça en l'assumant pleinement. ca a choqué le monde. on va revoir cette séquence, où l'on voit la bande de gaza après la guerre, en temps de reconstruction au milieu des ruines. donald trump et les américains débarquent et reconstruisent la rive du moyen-orient. on voit aussi elon musk. ca termine sur trump aux côtés de benyamin nétanyahou. ces images ont choqué le monde.
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on en est arrivé à un niveau inimaginable. - agnès levallois: personne ne pouvait imaginer qu'une telle vidéo puisse être diffusée, et relayée par trump, même s'il n'en est pas à l'origine. on sait que c'est un israélien, qui a été à l'origine d'un certain nombre d'images et qui remet en question ce qu'il a fait. il n'y a plus aucune limite. si l'on s'intéresse à cette situation à gaza, il n'y a plus aucune limite, comme si tout pouvait être imaginé, même le pire et ce qu'il y a de plus scandaleux vis-à-vis de la dignité humaine. ca va à l'encontre de la dignité humaine des palestiniens, ou de n'importe quels autres êtres humains. - elisabeth allain: ce dispositif contre les pays arabes à se retrouver et à décider de choses concrètes. c'est tout l'enjeu de cette réunion, qui va se tenir
1:10 pm
aujourd'hui dans moins de deux heures, à 16h heure locale, au caire. les dirigeants vont se réunir à huis clos. finaliser et approuver une décision dont les grandes lignes ont déjà commencé à fuiter. - objectif pour les dirigeants arabes réunis au caire: riposter au plan pour gaza et proposer un projet alternatif à celui de trump. massivement rejeté par les pays arabes, les palestiniens et d'autres etats, ce plan prévoit un contrôle américain de la bande de gaza une fois les combats terminés et l'expulsion de sa population, afin de faire du territoire la "riviera" du moyen-orient. inenvisageable pour l'egypte, qui a joué le rôle de médiateur dans la trêve à gaza. le caire plaide pour une vision globale et une reconstruction de l'enclave, dévastée par 15 mois de guerre, en garantissant
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que les palestiniens restent sur leurs terres. pour cela, l'egypte lance une levée de fonds internationale pour financer son plan, prévu pour ce dérouler en 3 étapes. - une 1re phase dite "d'urgence", et une 2de où les gazaouis seraient déplacés dans la bande de gaza dans une forme de rotation au gré des reconstructions, qui devraient devraient durer 3 ans. enfin, une phrase de développement, qui aurait pour ambition d'écarter le hamas de la gestion de la bande de gaza après-guerre. encore une fois, on ne sait pas encore comment... - qui pour diriger gaza à l'issue du conflit? c'est le principal point d'interrogation. de son côté, le hamas rejette tout projet qui serait proposé par d'autres etats. - elisabeth allain: c'est une bonne chose, l'idée de ce plan porté
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par les palestiniens, quel qu'il soit? - agnès levallois: si ça peut empêcher la concrétisation du plan de trump, c'est une bonne chose, d'autant que ce plan permet aux gazaouis de rester sur place. c'est l'élément le plus important. une fois acquis le fait que les palestiniens puissent rester sur place, comment reconstruire la bande de gaza? selon des rapports de l'onu, il faudrait une quinzaine d'années simplement pour déblayer les gravats. on pourrait contourner cela avec un plan plus acceptable sur la durée, mais on est face à une situation inimaginable, quand on voit l'ampleur des destructions dans la bande de gaza. que ce plan permette de mobiliser des financements et la reconstruction, sans contraindre les palestiniens à partir, c'est un pas important. va-t-il pouvoir se concrétiser? c'est une autre question. on sait qu'israël est vent debout contre toute perspective d'un accord.
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- elisabeth allain: on va reparler de la position israélienne, mais d'abord, les egyptiens, qui s'alignent sur les prévisions de l'onu: 53 milliards de dollars, le coût de la reconstruction. c'est le chiffre avancé, mais on ne connaît pas le nombre d'années. vous dites 15 ans, eux disent 5. c'est un travail énorme... - agnès levallois: on ne mesure pas l'ampleur des destructions. on a beau voir les images qui nous arrivent... on se rend compte que tout a été détruit, mais il faut aussi se rendre compte que tout a été complètement ravagé. pour permettre la reconstruction, et aux gazaouis de reprendre une vie normale, ça va prendre des années. la stratégie israélienne a consisté à rendre le territoire invivable, au 1er sens du terme. c'est d'ailleurs là-dessus que trump s'est appuyé, en disant: "les pauvres palestiniens, autant qu'ils partent, parce qu'on ne peut
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plus y vivre." benyamin nétanyahou déclare qu'il faut dire aux palestiniens de partir. - elisabeth allain: ca fait partie de la rhétorique israélienne. "on va les aider à mieux vivre en quittant l'enclave palestinienne." - agnès levallois: l'idée du gouvernement et de benyamin nétanyahou est de laisser accroire aux palestiniens qu'ils ont le choix. "les pauvres, c'est tellement dur." pour ne pas assumer que c'est un nettoyage ethnique, et que tout est fait pour faire partir la population et s'approprier le territoire. cette propagande, on la retrouve dans les propos des américains. les israéliens la mettent en avant au nom, soi-disant, du bien-être des palestiniens. c'est d'un cynisme absolu, quand on voit ce qui se passe dans la bande de gaza depuis 16 mois.
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- elisabeth allain: la rhétorique employée est importante, et traduit beaucoup de choses. les israéliens, aujourd'hui, se mettent dans la peau de ceux qui vont venir en aide aux palestiniens... - agnès levallois: c'est pour ça que je parle de cynisme absolu. comment peut-on décemment utiliser des mots pareils, alors que toute la stratégie déployée par israël dans cette guerre à gaza va bien au-delà de l'objectif affiché, qui était de démanteler le hamas. on voit que les armes utilisées visaient, non pas à détruire les infrastructures du hamas, mais à rendre le territoire "invivable", en détruisant bien au-delà de ce qui était nécessaire pour démanteler ce mouvement islamiste. il y a vraiment, là, une rhétorique qui se déploie sans aucune limite et sans filtre, en disant: "nous,
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on va être gentils et on va ouvrir les portes de gaza, qui étaient fermées à double tour depuis des années. aujourd'hui, on les ouvre." ce qui est clair dans la tête des israéliens, c'est que les palestiniens qui partiront ne pourront plus jamais revenir, comme ça avait été le cas en 948. - elisabeth allain: on a parlé du coût de la reconstruction, de ce plan égyptien. ca fait partie des gros doutes, des zones d'ombre: qui pour diriger tout cela? les egyptiens disent dans leur texte qu'ils vont mettre le hamas de côté. déjà, comment fait-on? les israéliens ont essayé d'anéantir le hamas, mais il est toujours là. qui pour prendre le relais? eux disent "le monde arabe et les occidentaux". est-ce possible? - agnès levallois: l'objectif des pays arabes, de l'egypte et des pays du golfe, et c'est l'une de leurs conditions pour financer la reconstruction, c'est que le hamas ne soit plus là.
1:17 pm
pour eux, c'est clair. cette séquence qui s'est ouverte après le 7 octobre doit conduire à l'élimination politique et militaire du hamas. dans un 1er temps, militaire, et c'est ce que font les israéliens en bombardant, mais également politique. la limite de ce projet, c'est: comment met-on de côté les responsables du hamas? l'autorité palestinienne est incapable de prendre le relais, parce qu'elle est complètement délégitimée. mahmoud abbas a près de 90 ans, et a proposé des élections pour renouveler la "réalité" de l'autorité palestinienne. ca voudrait dire qu'il y a des possibilités. on peut faire émerger un certain nombre de personnalités palestiniennes qui ne sont pas actuellement membres
1:18 pm
de cette autorité, mais qui ont suffisamment de crédit pour administrer. la faire diriger par des technocrates acceptés par les pays arabes, qui n'ont pas de lien avec le hamas, pour présenter un plan et ménager une transition, avec des fonds débloqués par les pays du golfe. ne nous leurrons pas. on ne fera pas disparaître le hamas par la volonté, en disant: "on ne veut plus que le hamas soit aux affaires." il est évident qu'il n'y aura plus de personnalités du hamas dans l'après-guerre, mais de là à considérer... même si israël obtient le départ de 5000 représentants du hamas, ça
1:19 pm
fait partie des options, il y a un certain nombre de jeunes qui ont vécu cette guerre et qui adhéreront au hamas. - elisabeth allain: ils vont peut-être encore plus épouser cette cause après ce qui s'est passé dans l'enclave palestinienne. le hamas est toujours visé par le gouvernement israélien. ce matin, benyamin nétanyahou a demandé la démilitarisation de l'enclave. déclaration du parole du porte-parole israélien: "le hamas a assez de nourriture pour alimenter une épidémie d'obésité, mais les seules personnes qu'on voit grossir, ce sont les membres du hamas. personne ne souffre de la faim, dans ce mouvement." il fait référence à la situation dans les territoires depuis le blocage du passage de l'aide humanitaire, décision des israéliens. on en voit les conséquences en images. - certains centres de distribution ont encore des stocks, mais l'interdiction d'entrée des convois humanitaires dans la bande de gaza menace d'ores et déjà le quotidien de milliers de personnes, comme celui de mona, mère
1:20 pm
de 4 enfants. - cette aide représente 99% de nos ressources, car mon mari est malade, paralysé. il a eu un accident vasculaire cérébral pendant la guerre, et nous n'avons pas d'autre revenu que l'aide. - depuis dimanche, après des désaccords avec le hamas sur les modalités de poursuite de la trêve, l'etat hébreu a décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre les arrivées de denrées. une mesure dénoncée par l'union européenne et l'onu. - le secrétaire général a exhorté toutes les parties à faire tous les efforts possibles pour empêcher une reprise des hostilités à gaza. il demande que l'aide humanitaire retourne immédiatement à gaza et que tous les otages soient libérés. - la décision israélienne intervient à un moment particulier pour les musulmans. samedi marquait le début du mois sacré du ramadan, une tradition que ces déplacés tentent d'honorer malgré des moyens rudimentaires. - comme vous pouvez le voir, nous vivons dans une tente pendant le ramadan. les enfants essaient de se sentir chez eux, et de la décorer.
1:21 pm
nous n'avons même pas de salle de bains. il est également très difficile de leur donner à manger. - sur certains marché, les tarifs ont explosé depuis la fermeture des points d'entrées de l'aide humanitaire. le prix des oeufs a presque triplé par endroits. - elisabeth allain: je vais reprendre avec une citation des israéliens: "l'aide humanitaire est devenue la 1re source de revenus du hamas." c'est l'argument avancé par le gouvernement israélien pour bloquer le passage de ces convois si cruciaux à la population palestinienne. - agnès levallois: je trouve ces déclarations indécentes. on sait que la situation humanitaire de la bande de gaza est catastrophique. israël, et c'est un élément à prendre en compte, empêche l'unrwa, qui s'occupe d'acheminer l'aide humanitaire grâce à son réseau sur place, puisqu'elle travaille depuis des dizaines d'années dans la bande de gaza, de faire
1:22 pm
son travail, pour mieux dire que, comme le hamas gère la situation parce qu'il administre son territoire en dépit de ce qui se passe depuis 16 mois, que l'aide humanitaire, la bande de gaza n'en a pas besoin parce que c'est détourné par le hamas... on est dans une situation perverse. cet argument est mis en avant par israël alors qu'israël fait tout pour que l'unrwa ne soit plus en mesure de le faire, et mieux décrédibiliser ce que fait le hamas. oser dire qu'il y a "suffisamment" d'aide humanitaire qui rentre à gaza, ou que c'est confisqué le hamas...
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pourquoi, dans ce cas, israël ne laisse-t-il pas l'unrwa gérer? les journalistes ne peuvent pas non plus rentrer dans la bande de gaza pour documenter ce qu'il s'y passe. - elisabeth allain: ca fait toujours l'objet de demandes de nos médias, de demander d'entrer dans l'enclave palestinienne. un jeune palestinien a été récompensé. il est de retour chez lui. il y avait avait le coup d'envoi du ramadan. il avait cette image assez forte, au milieu des ruines. une immense table installée avec des palestiniens qui ont fait la rupture du jeûne. on découvre ces images incroyables. c'est au milieu des ruines palestiniennes. il nous disait: "on était dans un esprit de fête
1:24 pm
et de célébration, en ce mois de ramadan." en même temps, les développements du côté américain et israélien sont une vraie source d'inquiétude. il y a la crainte que ça recommence et que ce soit pire. - agnès levallois: benyamin nétanyahou a dit vouloir faire vivre "l'enfer" aux gazaouis. je n'ose pas imaginer ce que ça peut être de plus, par rapport à ce qu'il se passe... il y a une inquiétude, dans la bande de gaza, avec l'idée de se dire que les bombardements pourraient reprendre avec une intensité décupluée. on sait à quel point les américains ont livré des armes plus importantes que ce n'était le cas sous l'administration de joe biden. il y a des bombes plus importantes que celles livrées auparavant.
1:25 pm
il y a une stratégie de la terreur menée par israël pour contraindre le hamas à accepter une remise en question de l'accord signé par israël et le hamas. - elisabeth allain: c'est une source d'inquiétude, côté israélien. il y a toujours 80 otages retenus à gaza. hier, il y avait un débat au sein de la knesset. on a vu des familles d'otages pénétrer dans l'enceinte. elles ont réussi à assister aux débats, mais avant ça, elles ont été empêchées par les services de sécurité, avec une violence inouïe. une partie de la société israélienne en veut à benyamin nétanyahou pour cette guerre qui n'en finit pas. - agnès levallois: il y a surtout une grande inquiétude, de se dire que benyamin nétanyahou ne veut pas négocier la 2e phase. ca met en danger les otages.
1:26 pm
cette contestation vis-à-vis de la stratégie menée par nétanyahou vis-à-vis des otages est une stratégie qui inquiète les familles d'otages. il y a eu un changement stratégique de la part du gouvernement israélien. avant, la libération des otages était une priorité. au lendemain du 7 octobre, ça ne l'a pas été. c'est un élément remis en question par une partie de la société israélienne. ce qu'on voit bien, à travers la séquence que l'on voit, c'est la peur de benyamin nétanyahou, qui ne veut pas passer à cette 2e étape, parce que ça veut dire la fin de la guerre, le retrait des troupes israéliennes et la chute de sa coalition gouvernementale, parce que l'extrême droite n'a de cesse de mettre en avant que s'il accepte cela, il doit démissionner. ca met benyamin nétanyahou en danger politique.
1:27 pm
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