... - stéphanie antoine: bonjour à tous. merci de choisir france 24 pour vous informer. voici les titres. les dirigeants des 27 pays de l'ue à bruxelles pour un sommet extraordinaire destiné à renforcer la défense européenne face à la menace russe et au désengagement de trump. on retrouvera caroline de camaret à bruxelles. volodymyr zelensky, présent à bruxelles, dit à l'instant qu'il espère que les etats-unis et l'ukraine auront une rencontre significative la semaine prochaine,

et ce au lendemain d'une frappe russe sur un hôtel où 4 personnes ont été tuées. plusieurs humanitaires étrangers y résidaient. emmanuelle chaze est à kiev. le hamas a affirmé que l'ultimatum de donald trump encourageait israël à se soustraire à l'accord de trêve. le président américain a menacé de mort le peuple de gaza si les otages n'étaient pas libérés. cet ultimatum a été lancé après la confirmation par son administration de contacts directs avec le hamas. ariane 6 vient de décoller pour son 1er vol commercial en guyane. on en parlera à 18h40. l'économie avec joanna sitruk, qui reviendra sur les investissements de l'union européenne pour muscler sa défense. un plan de réarmement qui, vous le verrez, repose en grande partie sur les etats membres. 19h10, le débat consacré au réarmement en europe à l'occasion du sommet extraordinaire de bruxelles.

avec poutine et trump, l'europe doit-elle contre-attaquer? est-elle en ordre de bataille? ce sommet est-il le point de départ vers une défense européenne? quel est le rôle de la france? les dirigeants des 27 pays de l'ue sont à bruxelles pour un sommet extraordinaire destiné à renforcer la défense européenne face à la menace russe et au désengagement de trump. nous retrouvons caroline de camaret à bruxelles. quels sont résultats sur la défense européenne? - caroline de camaret: on n'est pas encore aux conclusions. c'est plus tard dans la nuit qu'on en saura plus. on sait déjà que le déjeuner avec volodymyr zelensky s'est bien passé. on sait surtout que les 27 ont réaffirmé, la preuve

par l'image, en étant sur la photo autour de lui, à quel point ils soutenaient toujours l'ukraine. après des images très dures d'humiliation du président ukrainien aux etats-unis, à washington, par le président trump, trump est sur toutes les lèvres. on va parler du volet de la défense européenne, qu'il faut renforcer à très long terme, par exemple. ursula von der leyen a parlé d'un grand plan à 800 milliards d'euros. 150 milliards seront des emprunts de la commission européenne sur les marchés. le reste, ce serait de sortir du calcul de notre déficit. on doit avoir un déficit de 3 %.

la france est quasiment à 6. on sortirait de ce déficit tous les investissements de défense pour augmenter nos capacités, notre financement de la défense à hauteur de 1,5 % du pib. on est actuellement à 2 %. la france insiste aussi sur le fait qu'il faudra prévoir des obligations, un grand emprunt européen sur les marchés. bref, toutes les solutions sont à l'étude. ce sera marqué dans les conclusions pour avoir des secteurs-clés dans lesquelles on investit, une défense antiaérienne et antimissile, actuellement trop faibles. l'intelligence artificielle doit être au service de la défense. ce sont nos points faibles qu'il faut renforcer face aux etats-unis. il faut investir en europe, dans les productions européennes et ukrainiennes, qui sont très fortes dans les munitions. il y a un autre temps, le temps plus court où la réaction de l'ue se veut plus forte pour donner de l'argent à l'ukraine en matière

militaire et financière. aucun chiffre ne sera inscrit en tant que tel dans les conclusions. c'est très compliqué à négocier à 27. il y en a toujours un qui joue le trublion: le fameux viktor orban. - stéphanie antoine: l'opposition d'orban a-t-elle été un problème? - caroline de camaret: l'opposition de viktor orban est toujours un problème. d'habitude, il l'utilise pour négocier quelque chose, de l'argent, le dégel des aides européennes... là, non. c'est une opposition idéologique. il est sur les positions de donald trump. les 26 veulent des négociations dans une position de force. ils le répètent dans leurs conclusions.

l'opposition de viktor orban est un problème. on ne va pas signer de conclusions à 27, mais à 26. on a craint que viktor orban soit rejoint par la slovaquie. mais peut-être que l'ukraine va transiter le gaz, donc les slovaques vont rejoindre le club... viktor orban est le cheval de troie de donald trump, qui est son héros.

il partage beaucoup de valeur en europe avec lui. mais les européens vont donner le signal qu'ils ont décidé d'avancer coûte que coûte. - stéphanie antoine: merci. sur la défense, l'allemagne prend un virage historique. les députés examineront à partir de jeudi prochain le plan d'investissements géants du futur gouvernement pour moderniser sa défense et relancer l'activité économique. un pari politique du futur chancelier, friedrich merz. - c'était impensable il y a encore peu. c'est pourtant aujourd'hui une réalité. pour la toute 1re fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l'allemagne, confrontée comme toute l'europe au désengagement américain, va massivement investir pour se réarmer. et dans ce domaine, berlin ne compte pas s'imposer de limites. - friedrich merz: je veux le dire très clairement: en ce qui concerne les menaces qui pèsent sur notre liberté et la paix sur notre continent, le "quoi qu'il en coûte" doit également s'appliquer à notre défense. - en pleines négociations en vue de former le prochain

gouvernement, la cdu et le spd se sont d'ores et déjà mis d'accord pour sortir de l'orthodoxie budgétaire, règle d'or du pays depuis des décennies. a la clé, des investissements sans précédent. selon la presse allemande, entre 200 et 400 milliards d'euros pourraient être investis par berlin, quand l'ensemble du budget fédéral atteint 480 milliards d'euros. un plan qualifié de "grand bazooka" budgétaire. il acte un changement d'époque inédit pour l'allemagne. le calendrier se précise. dès la semaine prochaine, la cdu et le spd vont demander un vote à la chambre des députés pour s'affranchir des règles constitutionnelles qui limitent le déficit budgétaire public annuel. bientôt aux manettes, le futur chancelier, friedrich merz, a rencontré ce mercredi à bruxelles la présidente de la commission européenne, ursula von der leyen, et le secrétaire général de l'otan, mark rutte. après la décision de washington de suspendre son soutien à kiev, il a aussi annoncé vouloir obtenir un accord au bundestag pour débloquer une aide militaire supplémentaire, aide pour l'ukraine qui pourrait être comprise entre 3 et 3,5 milliards d'euros. - stéphanie antoine: la russie a réagi au discours

d'emmanuel macron en indiquant qu'elle le considérait comme une "menace". par ailleurs, la réunion à paris des chefs d'état-major des pays européens prêts à garantir une future paix en ukraine devrait se tenir mardi 11 mars en présence du chef de l'etat français. - une allocution empreinte de gravité. hier soir, emmanuel macron a évoqué une nouvelle ère. il dénonce à plusieurs reprises le danger que représente, selon lui, moscou. - emmanuel macron: la russie est devenue une menace pour la france et pour l'europe. - graphiques à l'appui, il détaille cette menace: dépenses militaires en hausse, assassinats d'opposants, guerre de l'information... un positionnement relayé, ce matin, par le camp présidentiel et le gouvernement.

- vous n'avez pas un agent de la dgse, pas un officier d'état-major, actuellement, en france qui considère que la russe n'est pas une menace. - alors, le chef de l'etat a-t-il eu raison de cibler la russie et de souligner cet enjeu? selon ce cadre, c'est justifié. - je trouve ça bien. on se réveille un peu tard. l'europe se réveille tard. il faut penser à notre protection. - mais pour cette responsable financière, il est allé trop loin. - il apporte encore un sujet qui continue à créer un cycle de peur chez nous alors qu'il devrait plutôt nous rassurer. - la classe politique est aussi divisée. le parti socialiste partage la vision présidentielle mais s'inquiète des conséquences. "le soutien l'ukraine est un impératif. s'en donner les moyens ne peut pas passer par de nouveaux sacrifices pour les français." le rassemblement national s'insurge.

- sébastien chenu: il joue sur les peurs, comme ça, on ne parle plus d'immigration, des finances... - sans surprise, la russie dénonce le discours du président français. pour le kremlin, emmanuel macron veut que la guerre continue en ukraine au moment où "la russie et les etats-unis ont l'intention d'avancer vers des pourparlers de paix." - stéphanie antoine: le président ukrainien est à bruxelles au lendemain de cette frappe russe sur un hôtel où 4 personnes ont été tuées. plusieurs humanitaires étrangers y résidaient. emmanuelle chaze est à kiev. bonsoir. l'inquiétude est-elle encore plus grande en ukraine, à l'heure de l'abandon américain? - emmanuelle chaze: oui. cette frappe sur un hôtel montre que la russie ne veut pas d'une trêve. en tout cas, elle continue de bombarder jour après jour l'ukraine.

cette fois, c'est un hôtel dans lequel 4 personnes ont trouvé la mort. 32 personnes ont été blessées. parmi les blessés, 14 sont dans un état grave. il y avait également des travailleurs humanitaires occidentaux. les hôtels près de la ligne de fond, à 70 km, sont souvent plein de diplomates et d'humanitaires qui, pour ceux qui étaient dans cet hôtel hier, soupçonnent la russie de les cibler. ca a pour but de terroriser la population locale, mais aussi de dissuader les intervenants extérieurs, comme les diplomates et les humanitaires, de se rendre dans ces villes plus près du front. cette nouvelle frappe traduit que la russie n'a pas forcément envie d'une trêve, mais surtout que le ciel ukrainien n'est pas complètement sécurisé. ca inquiète beaucoup la population, à l'heure où les etats-unis ont mis sur pause leur envoi d'aide militaire.

ca affectera, lorsque les réserves seront vide, la défense antiaérienne ukrainienne, qui bénéficie notamment de systèmes de défense antiaérienne patriot, livrés par les américains. s'ils ne sont pas réapprovisionnés, on peut imaginer que ces frappes d'une ampleur telle que celle qu'on a vue, soient de plus en plus fréquentes en ukraine. - stéphanie antoine: merci. le hamas a affirmé que l'ultimatum de donald trump encourageait israël à se soustraire à l'accord de trêve. le président américain a menacé de mort le peuple de gaza si les otages n'étaient pas libérés. cet ultimatum a été lancé après la confirmation par son administration de contacts directs avec le hamas. - un avertissement brutal et particulièrement menaçant signé donald trump. dans un message sur son réseau social, il exige la libération des otages toujours détenus par le hamas et profère des menaces. "j'envoie à israël tout ce dont il a besoin

pour finir le travail, aucun membre du hamas ne sera en sécurité si vous ne faites pas ce que je dis. au peuple de gaza: un bel avenir vous attend, mais pas si vous gardez des otages. si vous le faites, vous êtes morts!" plus tôt dans la journée, la maison-blanche affirme avoir eu des contacts directs avec le hamas, information confirmée par le groupe palestinien. une rupture avec la doctrine en vigueur à washington, qui exclut tout pourparlers directs avec les groupes classés terroristes, comme le hamas. a gaza, le cessez-le feu en vigueur depuis le 19 janvier ne tient plus qu'à un fil. après 6 semaines d'échanges d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, israël réclame désormais le retour des 58 otages restants, la démilitarisation totale et le départ du hamas de l'enclave. tout ceci avant de passer à la 2e phase de l'accord, synonyme de cessez-le-feu permanent. refus catégorique du hamas, qui réclame l'application

de ce cessez-le-feu permanent, et exige de rester à gaza. signe des tensions actuelles, le nouveau chef d'état-major israélien a lancé hier un message martial. - l'organisation terroriste meurtrière du hamas a subi un coup dur, mais elle n'est pas encore vaincue. la mission n'est pas encore terminée. - dimanche, israël a interrompu l'acheminement de l'aide humanitaire à gaza. une décision qui, selon londres, paris et berlin, pourrait constituer une violation du droit international, alors que la situation humanitaire risque de se dégrader rapidement dans l'enclave dévastée. fin de sous-titrage. sous-titrage en direct eva france st'501