... - aude lechrist: bonjour à tous. vous êtes "au coeur de l'info". je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle soirée d'information ce qui concentre l'attention, c'est cette mobilisation internationale pour les droits des femmes. l'occasion de faire entendre sa voix et de mettre en lumière les sujets qui doivent encore progresser. et ils sont nombreux. nous retrouverons shirli sitbon au coeur de la manifestation à paris. un calme relatif est revenu dans l'ouest de la syrie après 48 heures de combats meurtriers entre le nouveau pouvoir en place et des fidèles de l'ancien régime. il y a eu des exécutions de civils, ainsi que des pillages. nous tenterons de comprendre ce qui se passe avec david delos. les pays arabes ont adopté leur plan pour la reconstruction de la bande de gaza.

alors que donald trump envisage d'en prendre le contrôle. les négociations sont toujours en cours entre le hamas et israël pour maintenir la trêve en cours depuis près de 2 mois. en cette journée internationale des droits des femmes, des centaines de milliers de personnes manifestent partout dans le monde. elles interpellent sur leur sort, mais aussi sur celui de celles qui ne peuvent pas s'exprimer. en france, des dizaines de milliers de personnes sont dans les rues pour réclamer des mesures en faveur de l'égalité femmes-hommes, notamment au travail. shirli sitbon, vous vous trouvez place de la république à paris. la manifestation touche à sa fin. elle a été relativement importante. - shirli shitbon: oui.

les rues étaient bondées ici, à paris, dans cette manifestation. nous avons parlé à différentes femmes qui étaient là. il y avait aussi beaucoup d'hommes, mais nous avons surtout parlé avec des femmes, en leur demandant quelle était leur principale préoccupation. finalement, que ce soit des jeunes filles ou des dames plus âgées, ce sont les mêmes préoccupations, les mêmes sujets qui revenaient. vous avez parlé de la différence dans les salaires, également dans le milieu du travail, le fait que certaines femmes n'accèdent pas à des postes décisionnaires. et puis, il y a évidemment l'insécurité, avec beaucoup de jeunes femmes qui craignent pour elle-même, pour leurs proches et également des maires qui sont venus ici avec leurs petits garçons et petites filles pour apprendre notamment à leurs garçons comment se conduire, les sensibiliser à ces questions, même si cela semble lointain pour eux aujourd'hui.

une mère me disait qu'un jour, ce seront des hommes. elles veulent que ce soit des hommes biens, qu'ils sachent vivre en communauté et bien avec tout le monde. il s'agit d'une année particulière. depuis la dernière journée des droits des femmes et le procès de gisèle pelicot. pour gisèle pelicot, pour la justice et le fait qu'elle se soit montrée a donné le courage à d'autres femmes, d'autres féministes, pour s'élever contre ceci. vous avez parlé des femmes d'ailleurs et de l'inquiétude pour les lieux sur terre où les femmes voient leurs droits retirés, leur liberté retirée, notamment le droit à l'avortement dans certains pays, mais également des cas comme l'afghanistan où les talibans retirent de nombreux droits aux femmes. il y a des coupes dans les aides internationales de la part de pays

européens, des etats-unis ou d'autres. dans certains pays lointains, on alerte sur le fait que cela cause du tort aux femmes dans leur santé et dans leur vie au quotidien. - aude lechrist: je vous remercie. on passe à l'autre actualité de ce samedi. la syrie. quelles seront les conséquences des combats engagés par les forces de sécurité syriennes dans le bastion du clan assad, dans l'ouest du pays? selon l'observatoire syrien des droits de l'homme, plus de 532 civils alaouites ont été tués depuis jeudi. ces violences sont les premières de cette ampleur depuis la chute de l'ancien régime. le bilan ne cesse d'augmenter depuis 48 heures. - sur ces images authentifiées par l'observatoire syrien des droits de l'homme, des dizaines de corps entassés, dans la région de lattaquié, en syrie. selon l'osdh, des centaines de civils issus de la minorité alaouite ont été exécutés. minorité dont est issu le clan assad. - des rapports font état de massacres généralisés le long de la côte syrienne, avec des estimations faisant état de plus de 740 morts. le bilan réel pourrait dépasser le millier d'alaouites tués,

tous exécutés à bout portant. nous avons renversé le régime assad pour mettre fin à la violence sectaire en syrie, pas pour assister à son retour. - depuis jeudi dernier, les forces de sécurité syriennes et des groupes alliés sont engagés dans des combats meurtriers avec des fidèles du dirigeant déchu bachar al-assad. le président syrien par intérim, ahmed al-charaa, a appelé vendredi soir les insurgés alaouites à déposer les armes. - ahmed al-charaa: nous continuerons à oeuvrer au monopole des armes entre les mains de l'etat. il n'y aura pas d'armes incontrôlées en syrie. quiconque prendra la vie de civils non armés devra rendre des comptes. - selon l'osdh, les forces de sécurité poursuivent leur ratissage ce samedi dans les zones où se retranchent des hommes armés. elles auraient repoussé samedi matin une attaque contre un hôpital menée par des fidèles du régime déchu, rapporte l'agence de presse officielle syrienne sana. l'envoyé spécial de l'onu pour la syrie s'est dit profondément alarmé. il exhorte toutes les parties à la retenue. un appel également lancé par berlin et plusieurs chancelleries dans la région.

- aude lechrist: prolongeons notre réflexion avec david delos. ces violences nous parlent de la fragmentation de la société syrienne. - david delos: la syrie est une immense mosaïque ethnique et religieuse. près de 24 millions d'habitants, 80% de musulmans à la louche, mais avec des branches de l'islam souvent antagonistes. les plus nombreux sont les sunnites. la branche de l'islam dont est issu le nouveau pouvoir, ce sont les prédicateurs sunnites qui ont porté la voix du soulèvement contre bachar al-assad. depuis la chute de l'ancien régime, les dignitaires sunnites qui vivaient en exil sont tous revenus en syrie pour contrebalancer, rééquilibrer les pouvoirs, notamment face aux salafistes les plus fanatisés des sunnites. la minorité visée par les violences de ces dernières heures, ce sont les alaouites.

ils représentent entre 8 et 10% de la population syrienne. le clan assad et alaouites. il y a donc du ressentiment et une volonté de vengeance, alimentés par une rivalité religieuse. les alaouites se présentent comme des musulmans, mais la majorité sunnite conteste leur appartenance à l'islam. il y a aussi les druzes, qui appliquent une doctrine basée sur la partie ésotérique de l'islam. ils représentent seulement 3% de la population mais sont un enjeu diplomatique majeur. c'est au nom de la protection des druzes qu'israël menace d'intervenir directement sur le sol syrien. les druzes ont toujours été des alliés de l'etat hébreu depuis sa création en 1948, au point qu'ils sont les seuls non juifs à être soumis au service militaire en israël. on compte également la minorité chrétienne, 8 à 10% de la population. dans sa grande majorité, la communauté a préféré l'exil pour fuir les violences liées à la rébellion

anit-assad. enfin, il y a les kurdes. environ 10% de la population en syrie, qui se sont opposés à la fois au régime de bachar al-assad, mais également aux djihadistes de daech. ils étaient organisés en fds, les forces démocratiques de syrie. - aude lechrist: les forces étrangères soutiennent les communautés. ces violences montrent aussi la fragilité de ce gouvernement. - david delos: lorsqu'il est arrivé au pouvoir en décembre dernier, le président intérimaire avait promis d'unifier la syrie, pays déchiré par 14 ans d'affrontements sanglants entre les différentes communautés. ahmed al-charaa a bien tenté de reprendre la main ces dernières heures. il a appelé les groupes armés fidèles à l'ancien régime à remettre leurs armes et a demandé à ses propres troupes de réfréner leurs ardeurs. voici ses mots: "lorsque nous compromettons notre éthique, nous nous réduisons au même niveau que notre ennemi. les vestiges du régime déchu sont à la recherche

d'une provocation qui conduira à des violations derrière lesquelles ils pourront se réfugier." un appel au calme qui peut se comprendre, comme la crainte de débordements qui mettraient un coup d'arrêt à ses efforts d'unification. c'est aussi la preuve qu'il n'a pas le contrôle sur le terrain de certaines factions censées être ses alliées. le risque de faire naître des envies de résistance au sein des minorités visées par ces attaques est aussi de raviver d'anciennes alliances. on se souvient que des dizaines de personnes ont demandé la protection de moscou. c'était vendredi. elles se sont rassemblées devant la principale base aérienne russe en syrie. la russie s'était rangée aux côtés de bachar al-assad. rappelons que l'ancien président est réfugié en ce moment à moscou. le pouvoir craint de perdre tout crédit auprès de ses alliés, comme la turquie. la situation est donc extrêmement fragile. elle est même inflammable. un rien pourrait à nouveau faire basculer le pays dans le chaos.

- aude lechrist: l'enjeu, c'est la levée des sanctions pour la syrie. les occidentaux demandent des garanties sécuritaires. merci d'être venu sur notre plateau. les négociations sont toujours en cours entre le hamas et israël afin de maintenir la trêve. mais dans cette incertitude, une frappe aérienne israélienne a tué 2 personnes à rafah, dans le sud de la bande de gaza. hier, un drone israélien avait fait 2 morts à gaza. de leur côté, les pays musulmans, qui étaient réunis en arabie saoudite, ont adopté un plan pour la reconstruction du territoire palestinien. - 57 représentants réunis avec un but: proposer un plan pour l'avenir de gaza. réunis à jedda, en arabie saoudite, les membres de l'organisation de coopération islamique ont donné leur feu vert la proposition égyptienne de reconstruction de l'enclave palestinienne - il est très positif que la réunion de l'organisation de la coopération islamique ait adopté le plan égyptien, qui est maintenant devenu un plan arabo-islamique. la prochaine étape est d'en faire un plan international.

- ce plan est aussi une réponse à une autre proposition, celle de donald trump. le président américain avait provoqué un tollé internationale en suggérant de transforme le territoire en une riviera de luxe du moyen-orient. le plan égyptien est, lui, d'une toute autre ampleur. gestion des tonnes de débris et de gravats, création de plusieurs centaines de milliers de logements et surtout, refus du déplacement des palestiniens de gaza. autre élément: la création d'un plan de financement. - la déclaration finale confirme l'acceptation par les dirigeants arabes de la création d'un fonds international destiné à financer la reconstruction de gaza. - côté américain, on n'a pas manqué de réagir à cette proposition égyptienne. steve witckof, l'envoyé de donald trump au moyen-orient l'a dit: ce plan ne correspond pas aux attentes des etats-unis,

précisant toutefois qu'il s'agissait d'un 1er pas de bonne foi de la part de l'egypte. - aude lechrist: un homme est depuis plusieurs heures en haut de big ben, la célèbre horloge londonienne. il l'a escaladée afin d'y brandir un drapeau palestinien. le pont de westminster est fermé, entraînant d'importants embouteillages. les forces de l'ordre et les pompiers n'arrivent pas à le faire descendre. il est là depuis ce matin. la formation d'un gouvernement se précise en allemagne. les conservateurs du futur chancelier et les sociaux-démocrates ont annoncé un accord de principe pour une coalition. le pays a besoin de pouvoir faire face rapidement aux défis auxquels l'europe entière est confrontée, ce qui bouleverse notamment l'identité du pays, c'est la place de la défense est en train de prendre.

"le monde n'attend pas", ne cesse de répéter le futur chancelier friedrich merz. le président sud-coréen a finalement été remis en liberté. son arrestation a été annulée pour vice de procédure. il reste sous le coup d'une enquête. la cour constitutionnelle doit encore officiellement le démettre de ses fonctions. - après un bref bain de foule pour saluer ses partisans, il a rejoint sa résidence présidentielle. quelques minutes auparavant, yoon suk-yeol avait quitté le centre de détention où il était incarcéré depuis janvier. le président sud-coréen destitué a été remis en liberté samedi matin, après l'annulation pour vice de procédure du mandat d'arrêt qui avait permis son arrestation. ses partisans réunis dans la capitale ne cachent pas leur satisfaction. - enfin, on a obtenu cette annulation. c'était illégal et complètement déraisonnable. - au même moment, ils étaient plusieurs milliers

à s'être de nouveau rassemblés sur cette grande artère de séoul pour manifester leur opposition au président et à cette décision judiciaire, estimant qu'elle ne reflétait pas l'opinion publique. - j'ai du mal à contenir ma colère. il faut respecter les décisions judiciaires. mais je pense que le tribunal ne fait qu'interpréter des dispositions légales et qu'en faisant cela, il piétine encore plus la colère des citoyens. - début décembre, le président a déclaré la loi martiale au motif qu'elle était nécessaire pour éradiquer, selon lui, des éléments hostiles à l'etat. quelques semaines plus tard, il a été destitué par le parlement dirigé par l'opposition, accusé d'avoir violé son devoir constitutionnel. après plusieurs tentatives d'arrestations infructueuses, il a finalement été placé en détention en janvier. la décision d'annulation du mandat d'arrêt pour des raisons de pure

... -aude lechrist: bonjour à tous. vous êtes "au coeur de l'info". je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle soirée d'information. ce qui concentre l'attention, c'est cette mobilisation internationale pour les droits des femmes. l'occasion de faire entendre sa voix et de mettre en lumière les sujets qui doivent encore progresser. et ils sont nombreux. nous retrouverons shirli sitbon au coeur de la manifestation à paris. un calme relatif est revenu dans l'ouest de la syrie après 48 heures de combats meurtriers entre le nouveau pouvoir en place et des fidèles de l'ancien régime. il y a eu des exécutions de civils, ainsi que des pillages. nous tenterons de comprendre ce qui se passe avec david delos. les pays arabes ont adopté leur plan pour la reconstruction de la bande de gaza. alors que donald trump envisage d'en prendre le contrôle. les négociations sont toujours en cours entre le hamas et israël