... - stéphanie antoine: bonsoir. bienvenue dans le coeur de l'info sur france 24. il est 18h. volodymyr zelensky est en arabie saoudite pour relancer les discussions avec les etats-unis. le président ukrainien rencontre le prince héritier mbs à jeddah. marco rubio, le secrétaire d'etat américain, dit juger "prometteuse" la proposition ukrainienne d'un cessez-le-feu partiel. on parlera de ces pourparlers avec bruno daroux. au groenland, les élections législatives ont lieu demain et suscitent une attention particulière depuis les déclarations de trump sur sa volonté d'acheter ce territoire rattaché au danemark. sur place, c'est l'incompréhension et la crainte qui prévalent. nos envoyés spéciaux ont fait un reportage.

au canada, mark carney sera le futur premier ministre du pays après avoir pris la tête du parti libéral hier en remplacement de justin trudeau. un profil atypique. il a dirigé la banque centrale canadienne et celle de londres. c'est un novice en politique. on en parlera avec françois rihouay en direct de montréal, notre correspondant au canada. le fait du jour est consacré au massacre en syrie. on en parlera avec le chercheur adel bakawan. a 18h45, dans eco, laure manent revient sur la guerre des droits de douane. la chine met en oeuvre l'augmentation des tarifs sur les produits américains. 19h10, le débat sera consacré à l'ukraine, alors que volodymyr zelensky rencontre mbs en arabie saoudite, à la veille de pourparlers entre ukrainiens et américains. quel pourrait être le deal entre marco rubio et volodymyr zelensky? que peut espérer zelensky? quelle est sa marge de manoeuvre? entre kiev et washington, le dialogue est-il possible?

volodymyr zelensky est en arabie saoudite pour relancer les discussions avec les etats-unis, une semaine après son altercation à la maison-blanche avec donald trump et j.d. vance. le président ukrainien rencontre le prince héritier mbs à jeddah. la réunion de demain est la première entre responsables ukrainiens et américains depuis la suspension de l'aide américaine et du partage de renseignements. marco rubio juge "prometteuse" la possibilité d'un cessez-le-feu partiel. bonjour, bruno daroux. kiev tente-t-il de recoller les morceaux avec le président donald trump? - bruno daroux: oui, et plus généralement

avec les etats-unis. kiev n'a pas le choix. l'armée ukrainienne est extrêmement dépendante de l'aide américaine. on le voit, le gel de l'aide militaire est déjà un coup dur, même s'il ne se voit pas tout de suite. le gel de partage de renseignements commence à se faire sentir. il fallait recoller les morceaux. c'est ce qu'essayent de faire les ukrainiens avec les pourparlers qui auront lieu demain entre les délégations américaine et ukrainienne. volodymyr zelensky n'y participera pas mais côté américain, il y aura marco rubio. - stéphanie antoine: du côté ukrainien, il aura le ministre des affaires étrangères. - bruno daroux: oui. c'est l'un des plus proches conseillers de volodymyr zelensky. kiev veut recoller les morceaux, d'où la proposition de l'ukraine d'une trêve partielle évoquée par emmanuel macron.

une trêve dans les airs, en mer, pour voir comment se comportent les uns et les autres. voilà avec quelles cartes, qui restent faibles, les ukrainiens peuvent agir. on est en train de parler de la manière dont les ukrainiens et les américains vont se rabibocher. dans cette histoire, il faudrait que ce soit les ukrainiens et les russes qui se rabibochent. de ce point de vue, la demande ukrainienne d'être partie prenante de négociations sur un accord de paix, on n'y est pas tout à fait. les américains vont se mettre d'accord avec les ukrainiens et ensuite parler aux russes. certes, la proposition de trêve partielle a été jugée positivement par marco rubio. il y a aussi la signature du fameux accord

sur les minerais à washington, qui n'a pas eu lieu à cause de l'entrevue catastrophique dans le bureau ovale. peut-être que demain, on sortira avec cette proposition de cessez-le-feu partiel. quelle sera la réaction russe? il y en a déjà eu une de dimitri peskov. il dit: "ce que font les ukrainiens, ça nous importe peu." ceux avec qui ils veulent parler, ce sont les américains. s'ils se mettent d'accord avec les ukrainiens, c'est

très bien. pour les ukrainiens, ce qui reste inacceptable, c'est un cessez-le-feu sans garanties de sécurité. ils jugent inacceptable l'annexion des 4 oblasts quasiment conquis par la russie officialisée. le fait que l'ukraine n'adhère pas à l'otan et le fait qu'il y ait un gouvernement à kiev est un peu plus compatible avec les vues de moscou. on a appris qu'il y avait des contacts entre des membres de l'administration trump et des membres de l'administration ukrainienne. ce n'est pas encore réglé. - stéphanie antoine: merci, bruno. a suivre demain. sur le terrain, la russie a lancé une offensive en ukraine dans la région frontalière de soumy et revendique la prise d'un village. l'armée russe affirme aussi avoir repris plusieurs villages sur son territoire dans la région de koursk. les forces ukrainiennes y contrôlent près de 1000km2 depuis

l'été dernier et viennent d'annoncer "renforcer" ses troupes sur place. - un revers militaire pour l'ukraine. les forces spéciales russes revendiquent la prise de 4 villages dans la région russe de koursk aux mains de kiev depuis l'année dernière. moscou mène une offensive de grande ampleur dans toutes les directions de la région de koursk, selon un commandant russe. en août, l'ukraine avait lancé une incursion dans cette région frontalière. en quelques jours, les soldats ukrainiens ont conquis plus de 1000km2 de territoire et capturé des centaines de prisonniers de guerre russes. mais depuis l'incursion d'août, l'ukraine a du mal à conserver son territoire et ne contrôlait plus que 500km2 mi-février. son armée affirme avoir repoussé 44 attaques russes ces dernières heures. kiev espérait utiliser ces territoires comme monnaie d'échange dans les futurs pourparlers de paix, mais ces avancées russes affaiblissent sa position à un moment crucial de la guerre. la russie s'attaque aussi à la région ukrainienne près de soumy et revendique la prise d'un autre village. les forces russes s'étaient retirées de cette zone en 2022

mais semblent y revenir, galvanisées par le désengagement américain. le président zelensky a déploré ces nouvelles offensives russes. - volodymyr zelensky: la russie prouve littéralement chaque jour par sa cruauté que rien n'a changé pour elle à moscou. ils ne réfléchissent pas à la manière de mettre fin à la guerre, mais à la manière de détruire et de capturer davantage tant que le monde leur permettra de mener cette guerre. - une délégation de hauts responsables ukrainiens se rendra en arabie saoudite mardi pour rencontrer des négociateurs américains. l'ukraine n'a pas détaillé le programme des discussions mais pourrait être forcée à des concessions pour récupérer le soutien des etats-unis. - stéphanie antoine: en mer du nord, 32 personnes ont été blessées après une collision entre un pétrolier à l'ancrage et un cargo. ca s'est passé au large des côtes du yorkshire, au nord de l'angleterre. la collision a provoqué un important incendie et endommagé un réservoir, faisant redouter une pollution.

la société impliquée a expliqué que le réservoir de kérosène avait subi une crevaison lors de la collision. selon elle, l'équipage a quitté le pétrolier après de multiples explosions. tous les membres d'équipage sont recensés sains et saufs. au canada, mark carney sera le futur premier ministre du pays après avoir pris la tête du parti libéral hier en remplacement de justin trudeau. un profil atypique. il a dirigé la banque centrale canadienne et celle de londres. c'est un novice en politique. emmanuel macron l'a félicité, lui assurant que "les liens entre la france et le canada sont plus forts que jamais au moment où nous faisons face à tant de défis". a montréal, nous retrouvons françois rihouay. c'est un choix singulier, lié aux déclarations de trump sur les droits de douane. - françois rihouay: oui. mark carney est qualifié de "technocrate agile" par la presse ici.

il est libéral, mais il a grandi dans la très conservatrice province de l'alberta. il se présente comme l'homme de la situation dans une période de crise sans précédent avec les etats-unis de donald trump. il a géré la banque du canada suite à la crise financière de 2008 et le brexit à la tête de la banque d'angleterre pendant un temps. il dit mettre en avant son carnet d'adresses. il connaît personnellement les dirigeants de la france, du royaume-uni et de l'allemagne. ca peut servir dans une période de guerre commerciale ouverte avec les etats-unis, dont le canada dépend pour 85% de ses exportations. il faut pouvoir diversifier cette économie. le canada se tourne vers l'asie, l'europe.

le pays déjà a signé des accords de libre-échange. en plus, il a une opposition conservatrice qui va chercher à perturber son agenda. - stéphanie antoine: des élections anticipées doivent-elles avoir lieu? - françois rihouay: il y a plusieurs scénarios qui se dessinent. tous semblent pointer vers des élections fédérales qui se tiendraient avant la date prévue d'octobre prochain. mark carney, une fois assermenté par la gouverneure générale, représentante de la couronne britannique au canada, pourrait, selon les analystes, décider de dissoudre le parlement et déclencher des élections après une campagne qui doit durer entre 37 et 51 jours. ou alors, il attendra que la chambre des communes et le parlement reprennent leurs travaux le 24 mars prochain. il devra sans doute faire face à une motion de défiance de la part

de l'opposition des conservateurs. opposition toujours en tête des intentions de vote dans les sondages. - stéphanie antoine: merci. au groenland, les élections législatives ont lieu demain et suscitent une attention particulière depuis les déclarations de donald trump sur sa volonté d'acheter ce territoire rattaché au danemark. sur place, c'est l'incompréhension et la crainte qui prévalent. nos envoyés spéciaux ont rencontré les anti-trump de cette île de l'arctique. - une tempête de neige s'approche de nuuk. jess berthelsen s'accorde une courte pause dans ses bureaux. dirigeant historique du plus grand syndicat de travailleurs du groenland, il se présente pour la première fois aux élections législatives. la raison: donald trump. - il y a 3 mois, on s'est réveillés dans un monde complètement différent. on ne sait plus où se situer. notre allié les etats-unis, qui nous a défendus pendant tant d'années, a soudain déclaré qu'il pourrait prendre nos terres par la force.

- berthelsen veut des liens renforcés avec danois et européens plutôt qu'avec les américains. alors, il fait campagne sur les réseaux sociaux. pour lui, le modèle social groenlandais est en danger si le président trump s'empare de cette île de l'arctique. - si je suis candidat à cette élection, ce n'est pas pour moi mais pour mes enfants et petits-enfants. je veux être sûr qu'ils auront de bonnes conditions de vie au groenland quand je ne serai plus là. - jamais une élection ici n'a autant fait parler dans le monde. un intérêt pas du goût de tous les groenlandais, habitués à une vie calme et paisible. donald trump les a choqués en affirmant qu'il obtiendrait leur île d'une manière ou d'une autre. même ceux, comme cet ingénieur, qui apprécient le président

américain. - je ne sais pas exactement à quoi il pense quand il dit "avoir le groenland". chez nous, notre culture dit qu'on a le droit d'utiliser la terre pour un but précis, comme construire une maison ou une école, mais qu'on ne peut pas être propriétaire du sol. - ca me fait très peur parce que je ne veux pas avoir une vie comme à l'extérieur de notre île. je ne veux pas qu'on soit comme les etats-unis. - les groenlandais le savent bien: si donald trump veut leur île, c'est pour ses fabuleuses ressources naturelles et minières, ainsi que pour son emplacement stratégique dans l'arctique. selon un sondage, 85% des groenlandais refusent d'appartenir aux etats-unis. - stéphanie antoine: la syrie dans le fait du jour. fin de sous-titrage. sous-titrage en direct eva france st'501