... - stéphanie antoine: bonjour et bienvenue. voici les titres de ce mercredi 12 mars. volodymyr zelensky presse la russie de répondre à la proposition de cessez-le-feu de 30 jours formulée la veille à l'issue de discussions en arabie saoudite avec les américains. la russie a affirmé qu'elle attendait d'être officiellement informée par washington de cette proposition de trêve. donald trump affirme qu'il pourrait faire pression sur la russie mais pense que ça ne sera pas nécessaire. on en parlera avec bruno daroux. l'europe réfléchit à l'organisation de sa défense avec une nouvelle réunion à paris autour du ministre de la défense sébastien lecornu et de ses homologues allemand, britannique, italien ou encore polonais.

on retrouvera karim yahiaoui au val-de-grâce. l'union européenne, la chine et le canada ont annoncé des représailles pour répondre aux droits de douane de 25 % sur l'acier et l'aluminium voulus par donald trump. le président américain promet de "répliquer" aux droits de douane de l'ue. le fait du jour avec notre invité, l'économiste maxime darmet. dans l'eco, on reviendra sur la guerre commerciale lancée par donald trump. 19h10, le débat sera consacré à l'ukraine au lendemain de l'accord entre américains et ukrainiens sur une trêve. que peut-on retenir de cet accord? quelle est la réaction des russes et quelle est la prochaine étape? on va revenir sur le soutien européen à l'ukraine, alors que le ministre français des armées reçoit ses homologues européens. que va faire poutine? ...

volodymyr zelensky presse la russie de répondre à la proposition de cessez-le-feu de 30 jours formulée la veille à l'issue de discussions en arabie saoudite avec les américains. la russie a affirmé qu'elle attendait d'être officiellement informée par washington et donald trump affirme qu'il pourrait faire pression sur la russie, mais il pense que ce ne sera pas nécessaire. - trois ans après l'invasion à grande échelle lancée par la russie, l'arrêt des combats n'a jamais semblé aussi proche en ukraine. mardi, volodmyr zelensky a accepté la proposition américaine faite à djeddah: un cessez-le-feu complet pour une durée de 30 jours. la balle est désormais dans le camp de moscou. - volodymyr zelensky: aujourd'hui, tout dépend de la volonté de la russie: un cessez-le-feu et le silence, ou bien la poursuite des massacres. aujourd'hui, tout dépend de ce pays à 100 %.

- le président ukrainien le précise toutefois, il ne fait pas confiance à vladimir poutine concernant l'application d'une éventuelle trêve. en cas de refus russe, il appelle les etats-unis à prendre des sanctions "fortes" contre la russie. washington regarde désormais vers moscou. - marco rubio: nous attendons tous avec impatience la réponse de la russie et lui demandons instamment d'envisager de mettre fin à toutes les hostilités afin que les gens cessent de mourir, que les balles cessent de voler et qu'un processus puisse s'engager pour trouver une paix permanente. - de son côté, donald trump annonce qu'il aura une conversation cette semaine avec vladimir poutine. le porte-parole du kremlin, lui, confirme des contacts à venir. - dmitry peskov: nous étudions attentivement les déclarations nous avons également prévu des contacts avec les américains ces jours-ci. - renouvelable tous les 30 jours, le cessez-le-feu pourrait ensuite

ouvrir la voie à un accord de paix. en échange du feu vert du président zelensky, washington a accepté de rétablir son aide militaire à kiev. selon leur communiqué commun publié à djeddah, l'accord sur l'exploitation des minerais ukrainiens sera conclu "dès que possible". - stéphanie antoine: bruno daroux, bonjour. on attend la réaction de la russie. quels scénarios pour une trêve? pourrait-elle accepter ou refuser? on reste dans l'expectative. - bruno daroux: il y a 2 ou 3 scénarios. soit la russie refuse le cessez-le-feu. on sait que les responsables russes ont répété qu'ils n'étaient pas favorables à une telle solution et qu'ils voulaient aller directement sur les conditions d'une paix forte et durable, mais aux conditions de la russie, qui ne sont pas vraiment acceptables pour l'ukraine, voire pas du tout.

elle peut dire oui. auquel cas, le cessez-le-feu entrerait en vigueur, sans trop de dommages, sans doute, pour la russie. ca permettrait aux troupes russes comme aux troupes ukrainiennes de faire une pause, de souffler un peu, de se renforcer, d'acheminer du matériel. l'accord est renouvelable tous les 30 jours par accord mutuel des parties. au bout de 30 jours, il peut aussi s'arrêter. c'est compliqué aussi en interne, pour vladimir poutine. dans les milieux ultranationalistes russes, certains disent: "regardez, l'ukraine nous a bombardés dans la banlieue de moscou. c'était il y a 48 heures. les américains, on a rétabli le dialogue avec eux,

mais ils se remettent à aider l'ukraine militairement, à partager leurs renseignements." vladimir poutine doit tenir compte de cela aussi. il peut dire "oui, mais". il accepte le cessez-le-feu, mais avec de nouvelles exigences. il y a par exemple la garantie qu'il n'y aurait pas de troupes européennes déployées après un accord de paix. ce sont les différents scénarios. la balle est plutôt dans le camp de moscou. le président trump vient d'annoncer que des négociateurs américains sont en route vers moscou. son conseiller et compagnon steve witkoff, sans doute, donald trump a remis un petit coup de pression sur la russie.

vu les liens commerciaux entre la russie et les etats-unis, ce n'est pas sûr que ça impressionne beaucoup vladimir poutine. mais symboliquement, l'imposition de telles sanctions serait quand même une mauvaise manière faite à la russie. mais c'est du trump pur jus. il maintient la pression sur moscou. il dit qu'il espère qu'il n'aura pas à le faire. quoi qu'il en soit, cet accord de cessez-le-feu

est une toute première étape, qui devrait permettre l'ouverture de négociations sur une véritable paix. autant dire que la partie n'est pas terminée. - stéphanie antoine: merci. l'europe réfléchit à l'organisation de sa défense avec une nouvelle réunion à paris autour du ministre de la défense sébastien lecornu, on retrouve karim yahiaoui

une prise de parole de sébastien lecornu et l'allemand pistorius est prévue. on parle défense européenne? - karim yahiaoui: on parle défense européenne, avec ce format e5 où sébastien lecornu a accueilli ses homologues, notamment polonais, britannique et italien pour évoquer l'ukraine, l'aide apportée à l'ukraine, sous quelles formes, mais également la façon dont il va falloir se muscler, renforcer la défense européenne avec des munitions, de nouvelles technologies, de la robotisation, de la dronisation. on parle aussi espace. tout un tas de sujets. si la france est en première ligne, ce n'est pas forcément un hasard. on a vu emmanuel macron entouré de chefs d'état-major hier. aujourd'hui, sébastien lecornu est un petit peu en position

de leader. la france fait partie des 10 puissances militaires les plus importantes. dans son sillage, il y a ces pays européens. l'allemagne, notamment, qui compte quelque 180 000 hommes dans ses effectifs militaires, mais qui a, ces dernières années, délaissé son budget militaire, comme beaucoup de pays européens qui se sont retrouvés quasiment en difficulté avec ce désengagement de donald trump. aujourd'hui, il faut réfléchir à la façon dont on va faire face aux défis posés par vladimir poutine, sans les américains, mais aussi aux défis à venir. on se projette pour construire, peut-être, une europe de la défense qui ressemble à une europe de la défense. on s'aperçoit que l'otan, sans les américains, c'est beaucoup plus compliqué. evidemment, on a parlé ces dernières semaines

des milliards qu'il faudrait mettre sur la table. mais de quelle façon va-t-on les dépenser? comment construire cette défense européenne? c'est le principal enjeu de ces dernières semaines. aujourd'hui encore, sébastien lecornu a besoin de convaincre aussi à l'intérieur du pays, notamment l'opinion. cette semaine, il va rencontrer les principaux chefs des groupes politiques à l'assemblée nationale dans une réunion où le téléphone sera interdit. ce sera une réunion à huis clos pour leur proposer une photographie de la réalité de la menace qui plane sur l'europe et sur la france, aujourd'hui, avec cette situation compliquée pour l'ukraine, mais qui concerne toute l'europe. - stéphanie antoine: merci. l'union européenne, la chine et le canada ont annoncé des mesures de représailles pour répondre aux droits de douane de 25 % sur l'acier et l'aluminium voulus par donald trump. le futur premier ministre canadien mark carney a indiqué par ailleurs

être prêt à parler directement avec le président américain. donald trump promet de répliquer aux droits de douane de l'ue. - ils s'appliquent désormais sur toutes les importations d'acier et d'aluminium aux etats-unis. les droits de douane de 25 % imposés par le président américain ont du mal à passer dans les pays concernés. du côté de l'union européenne, on déplore une décision "profondément regrettable". - ursula von der leyen: les droits de douane sont des taxes. ils sont mauvais pour les entreprises et pires pour les consommateurs. ils perturbent les chaînes d'approvisionnement. ils sont sources d'incertitude pour l'économie. des emplois sont en jeu. les prix augmentent. personne n'a besoin de cela, ni dans l'union européenne ni aux etats-unis. - en riposte, la commission européenne va surtaxer certains produits américains pour 26 milliards d'euros: bateaux, bourbon ou encore motos,

et ce à partir du 1er avril. le canada a annoncé qu'il réagirait sous peu. autre pays touché par ces nouvelles taxes qui couvrent aussi toute une gamme de produits transformés, la chine, premier producteur d'acier au monde, a elle aussi réagi. même si le marché américain n'est pas son débouché principal, pékin promet de "protéger ses droits et intérêts légitimes". - mao ning: la chine a toujours pensé que le protectionnisme n'offrait aucune issue et que les guerres commerciales et tarifaires ne faisaient pas de gagnants. c'est également le consensus général de la communauté internationale. les actions des etats-unis violent gravement les règles de l'omc et endommagent le système d'échange multilatéral réglementé. - en australie, le premier ministre a dénoncé des droits de douane "totalement injustifiés". il a tenté en vain de négocier une exemption de dernière minute. même tentative ratée au japon, qui met en garde contre le risque d'un impact considérable des barrières douanières sur ses liens économiques avec washington. la frénésie d'annonces de nouvelles taxes à l'importation

pèse aussi de plus en plus sur les marchés. wall street a ainsi effacé la quasi-totalité des gains réalisés depuis l'élection de donald trump, sur fond de crainte de récession aux etats-unis. - stéphanie antoine: on en parle dans le fait du jour. fin de sous-titrage. sous-titrage en direct eva france st'501